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Si tu prends mon billet
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Si tu prends mon billet
21 septembre 2009

Le jardin en 2007

jardin20072

A gauche sur le plan, le jardin des Bientz. Deux hangars qui servaient à sécher le bois bordent le jardin des parents. Comme les Bientz étaient menuisiers, autrefois par les fenêtres ouvertes on entendait le bruit discontinu de la scie circulaire. La scie tourne presque tout le temps mais on ne l'entend que quand elle mord le bois. C'est la même chose avec le temps qui tourne sans cesse mais qu'on ne sent passer que quand on perd un morceau de sa vie. A droite, le jardin des Schultz.
Devant la maison il y a un catalpa que papa taillait et retaillait pour qu'il ne prenne pas trop d'ampleur: on le voit déborder sur le trottoir. Cette année c'est maman qui a sectionné les jeunes branches qui partaient à l'assaut du ciel. L'espèce d'étoile derrière le catalpa est un bouleau pleureur. Vers le milieu du jardin de devant, un grand pin que les parents avaient planté à la naissance de Jean. Il s'appelait Juan le pin, ça va de soi. A l'angle de la maison à droite, un jeune noyer. Depuis deux ans il est atteint d'une maladie qui s'est beaucoup répandue ces dernières années en Europe. Les noix paraissent saines jusqu'à la fin de l'été. A ce moment en quelques jours elles pourrissent: l'arbre a été victime d'un parasite qui pond ses oeufs dans les noix au printemps avant que les coquilles protectrices ne durcissent.
Au jardin de devant on préfère celui de derrière qui est à l'abri des regards, du bruit des voitures et du soleil trop chaud de l'après-midi. Près de l'escalier de derrière il y a un conifère au tronc duquel on suspendait la clé quand on partait. Pas la peine d'aller y voir, la clé n'y est plus. Au mileu du gazon, le plus grand arbre est un tilleul. Papa l'a beaucoup taillé aussi. Chaque jour il ratisse et ramasse les feuilles qui tombent et il les met soigneusement en tas avec des pierres dessus pour qu'elles ne s'envolent pas. Les lettres  et les cartes qu'on lui envoie il les met ensemble ainsi, dans des cahiers, affectueusement, avec d'autres souvenirs.
A gauche, le long des hangars, deux sureaux, un par hangar. On ne les a pas plantés, ils ont poussé là. Au fond à droite, deux groseillers. A droite aussi mais au bord de la maison, deux érables ornementaux, un vert clair et un rouge.
Du côté des Bientz il y a un fossé de moins en moins profond en allant vers l'arrière parce que le jardin est en pente. Du côté des Schultz il y a beaucoup de soleil alors on y plante les tomatiers. On ne récolte pas grand chose, de nouveau à cause d'une maladie. Le lilas aussi est malade maintenant, et le buis à côté. 

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Commentaires
A
Pourquoi elles ne peuvent pas? Trouvé sur le net: "comment se fait-il que la plupart disent qu'au niveau des dendrites et péricaryon , il n y a pas de potentiel d'action vu qu'il y a pas de canaux de sodium voltage dépendant, et que le potentiel d'action ne naît qu'au niveau du cône d'émergence?" Pure poésie.
A
Oui c'est à ce poème que je pensais.
H
Prolongement du corps cellulaire des neurones ? Arborescences minérales ? Cristaux en forme d'arbes ? Question subsidiaire : pourquoi les dendrites ne peuvent-elles pas être myélinisées ?
H
Elle a une drôle de tête ta girafe !
O
Nous sommes les pensées arborescentes qui fleurissent sur les chemins des jardins cérébraux
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